Très beau fauteuil d'apparat en acajou sculpté, dans sa laque blanche d'origine, époque Empire. 
Dossier carré à fronton orné d'un double motif de branches d'olivier en opposition d'une fleur .
Les accotoirs cylindriques sculptés de rosaces en leurs termes, prennent naissance sur de magnifiques dès de raccordement en fleur de lotus sculptée de longues palmettes.
Les consoles d'accotoir dans le prolongement des pieds antérieurs, l'ensemble formant une double balustre sculptée de feuilles d’eau. 
La ceinture, agrémentée de rosaces sur son pourtour et d'une double branche de laurier en son centre.
Caractéristiques souvent usitées par Marcion, comme par exemple un fauteuil estampillé P.Marcion, conservé à l'hôtel de Beauharnais, Paris  et illustré dans le livre et catalogue raisonné de Jean-PierrePlanchon " Marcion, ébénistedeNapoléon" , page 44.
Un autre modèle très proche, d'une série de six ,fut livré pour la chambre à coucher des petits appartements de l'Impératrice Marie-Louise au Palais des Tuileries en 1810. Modèle illustré dans "le mobilier français Consulat et Empire " de Jean-Pierre Samoyault, page 166.

Bel état de conservation, parfaite stabilité. 
Très belle laque d'origine, patinée. 

Époque Empire. 

Estampillé P.MARCION. 

Pierre-Benoît Marcion (1769-1840),
fut l’un des fournisseurs de Napoléon 1er . Dès l’époque du Directoire, il tenait un atelier et un magasin d’ébénisterie, rue Neuve-des-Petits-Champs, près de la rue Chabanais," Aux Égyptiens", et fit paraître des annonces invitant le public à voir son « choix de meubles de genre, en bois d’acajou, richement ornés de bronze, d’après les belles formes des Antiquités étrusques, égyptiennes, grecques et romaines ». Sa maison ayant pris de l’importance fut transférée bientôt rue Helvétius (ci-devant Sainte-Anne), puis rue Saint-Marc. En 1806, Marcion présenta au Garde-meuble des soumissions pour la fourniture de lits en bateau, canapés, bergères et fauteuils à figures ailées, sièges avec les pieds en « fourreau de sabre », psychés, lavabos-tripodes, somnos ou tables de nuit, etc. Un grand nombre d’ouvrages lui furent demandés pour les palais de Saint-Cloud, Trianon, Compiègne, Fontainebleau et Rambouillet. Une de sesoeuvres capitales fut le lit de l’impératrice Marie-Louise qu’il exécuta en 1809. Cette couchette, tout en noyer doré, offrait de très riches sculptures à décor de cygnes, guirlandes et rinceaux; elle se complétait par deux torchères portant des figures agenouillées qui soutenaient les draperies du baldaquin.
Marcion fut chargé encore de travaux considérables pour le service des ministres et grands-officiers de la Couronne. Victime d’une crise qui sévissait sur toute l’industrie française dans les dernières années du règne de Napoléon, cet ébéniste fit faillite en 1814. Les collections de l’État renferment quelques pièces à l’estampille de P. MARCION.

Bibliographie :

- Jean-PierrePlanchon " Marcion, ébénistedeNapoléon" 

- Jean-Pierre Samoyault "le mobilier français Consulat et Empire ".